ResiliencesUrbaines : cette page réunit les réflexions et connaissances pour planifier une Résilience Urbaine, collectées et organisées par le CTC-42 pour répondre à ses questions et aux besoins que le CTC-42 pressent:


1. Définitions

Résilience : La résilience est une notion polysémique qui a évolué au fil du temps. Son sens moderne trouve ses origines dans les sciences physiques et la mécanique, où elle est définie comme la "résistance d’un matériau au choc". Cependant, dans un contexte plus large, la résilience englobe la capacité d'un système, qu'il soit biologique, social ou écologique, à absorber les changements et les perturbations, à s'adapter et à se rétablir.

Résilience territoriale: Il intervient pour la première fois dans les politiques publiques en 1973 avec l'écologiste canadien Crawford Stanley Holling qui définit la résilience par la « capacité d’un système à absorber les changements et les perturbations ». Nous retiendrons ici pour notre étude la définition adoptée par le CEREMA : “Capacité du territoire à anticiper, à réagir et à s’adapter pour se développer durablement quelles que soient les perturbations”.

Résilience statique vs dynamique: La résilience dynamique se caractérise par sa capacité à évoluer et à s'adapter dans le temps en réponse aux changements et aux perturbations. Contrairement à la résilience statique, qui se concentre sur la capacité d'un système à maintenir un état stable face aux perturbations, la résilience dynamique reconnaît que les systèmes sont en constante évolution et que leur capacité à s'adapter est essentielle pour assurer leur survie à long terme. Dans un contexte de résilience dynamique, l'accent est mis sur la flexibilité, l'adaptabilité et la capacité à tirer des leçons des expériences passées pour s'ajuster aux nouvelles réalités.






“L’objectif de résilience dans ce contexte de transition écologique ne peut pas être le retour à la normale, mais bien la transformation des territoires.” (Source : Shift project)










2. Recensement et description des espaces délaissés, propices et convoitables pour améliorer la résilience urbaine (biodiversité et autonomie alimentaire): friches? Jardins? Espaces "verts"?

On peut penser spontanément à des sites comme : Square, rond point, places...Friches immobilières...(ex: celle cédée par le bailleur social Néolia), Friches industrielles, Anciennes Serres municipales...




Les Friches

La définition d'une friche est donnée par la section 8 de l'Art. L. 111-26]du code de l'urbanisme comme « tout bien ou droit immobilier, bâti ou non bâti, inutilisé et dont l'état, la configuration ou l'occupation totale ou partielle ne permet pas un réemploi sans un aménagement ou des travaux préalables » Le recensement des friches sur la Loire et Saint Etienne métropole peut être obtenu en utilisant l'outils ===[Cartofriches]=== (https://cartofriches.cerema.fr/cartofriches/_w_24bae2fd/_w_e9b07671/_w_28988b05/_w_93d9822f/?bbox=4.37006950378418,45.4260158284625,4.41684722900391,45.4537789576592)





Cartofriches

propose un inventaire national des friches qui s'appuie sur la connaissance locale pour aider au recensement des friches, les qualifier et faciliter leur réutilisation. Il s’adresse à tout porteur de projet, public ou privé et est en accès libre:
https://cartofriches.cerema.fr/cartofriches

Lien Excel pour le recensement des friches sur la Loire et Saint Etienne métropole données cartofriche 23/04/24



Les dents creuses

Au sens du présent règlement, une dent creuse est une unité foncière non bâtie, d'une superficie maximale de 1000 m2, qui se caractérise en tant que discontinuité dans la morphologie urbaine environnante. A FAIRE: (tjrs réunir ici les elements: illustration (cartographie? cf figure 7: trouver mieux, traduire légende etc...), rappel méthode et databases, source des données, faire un résumé grand public ~"take home message", ...),



3. Recensement et description des espaces problèmatiques, des verrous et limitations

les ilots de chaleurs : (tjrs réunir ici les elements: illustration (cartographie?), rappel méthode et databases, source des données, faire un résumé grand public ~"take home message", ...), montrer que la prise en main de ces outils sur lyon permet de remplir l'objectif: -> cf idée de clément de regarder ce qui est fait sur lyon, lien internet? ref? ) -> voir (lien à trouver...)


Présentation de l'étude: Indice d'îlot de chaleur urbain basé sur un modèle simplifié à micro-échelle par Clément Marcel et Jonathan Villot (2021): https://hal-emse.ccsd.cnrs.fr/emse-03313621v1/document

Présentation et modélisation de l’étude

Cette étude se penche sur l'impact croissant du changement climatique sur les températures, surtout dans les grandes villes, où cela engendre un phénomène appelé îlot de chaleur urbain (UHI). Ce phénomène a des conséquences importantes, notamment sur le bien être des citoyens mais aussi en augmentant la mortalité pendant les vagues de chaleur, comme celle de 2003 en Europe. Pour mieux comprendre et gérer ce risque, l'étude propose un moyen rapide et économique d'estimer ce risque, à l'échelle du bâtiment, pour aider les décideurs urbains à planifier plus efficacement.

Au lieu d'utiliser des modèles complexes, coûteux et gourmands en ressources, l'étude propose une approche simplifiée basée sur des principes physiques. Elle combine des données géographiques existantes avec un modèle atmosphérique simplifié pour calculer un indice UHI, représentant le risque de chaleur excessive à l'échelle locale.

Le modèle utilise des données géographiques pour créer une représentation 3D des villes, en considérant la forme et la hauteur des bâtiments, ainsi que les caractéristiques du sol. Il prend en compte les échanges radiatifs entre les surfaces urbaines et l'atmosphère, ainsi que les propriétés thermiques des matériaux de construction.

En ajustant le modèle à l'aide de simulations informatiques et de données météorologiques réelles, l'étude fournit des estimations précises des températures et des mouvements d'air, permettant ainsi d'évaluer le risque d'îlot de chaleur urbain dans une zone donnée.

Résultats de l’étude sur Saint Étienne Métropole

Les résultats de l'étude menée sur la métropole de Saint-Étienne ont été significatifs. L'indice UHI a été calculé sur une carte avec une résolution de 5 mètres, ce qui représente une quantité considérable de données. Environ 916 000 murs et 28 000 000 de surfaces horizontales ont été traités lors du calcul.

Les résultats montrent une carte détaillée de l'indice UHI sur le centre-ville de Saint-Étienne, illustrant les zones de chaleur urbaine potentiellement élevée. Cette carte permet d’identifier les zones à risque comme la place du Peuple, Fourneyron et d'autres quartier

De plus, les résultats ont été projetés sur les parcelles administratives, fournissant ainsi une estimation de l'indice UHI dans chaque quartier. Cette méthode permet de comprendre l'impact direct de l'îlot de chaleur urbain sur les différents quartiers de la ville et offre déjà un outil prometteur pour aider à planifier des villes plus résilientes face aux changements climatiques.




    • les pollutions (cf Julien): (tjrs réunir ici les elements: illustration (cartographie?), rappel méthode et databases, source des données, faire un résumé grand public ~"take home message", ...)


    • les entraves à la réelle participation démocratique... (captation de la décision et empechement au co-financements, qui stérilisent en partie l'activation citoyenne...)


    4. Comment les espaces délaissés peuvent-ils servir les Résiliences Urbaines à Saint-Etienne? Quelles idées? Quelles moyens nécessaires pour les lever les limitations actuelles?


    • Les projets en cours et les acteurs:
    • végétalisation des espaces délaissés pour en faire des espaces comestibles (exemple ferme au quartiers: renvoyer vers le site, illustrer avec photos, etc...).
    • Trio économie contributive, économie circulaire (valorisation de matières premières considérées comme des déchets) et éducation populaire. (cf compost'onde, etc...)
    • Permaculture urbaine en usages sur les espaces créés.
    • Formation pour et par les citoyens et acteurs de la résilience urbaines (cf liste ci-dessous), autonomie et autogestion.
    • Planification citoyenne pour une autonomie alimentaire.
    • Abri pour la biodiversité (jachère?) avec ruches et abris pour animaux sauvages (hérissons, insectes, etc.) Cf : parc Oullins avec observatoire de ruches.
    • valoriser les espaces végétalisés comestibles, maraicher et parcs divers comme des espaces de convivialité, espaces de détente, d'activités 'bien-être / massages,, sport doux, méditations, musiques, cultures et arts.

    • des projets réellements participatifs et organisés en Tiers Lieux, qui partent des idées de quartiers, des acteurs et des habitants et sont construits par eux, co-financés et évalués indépendamment (exemple la Myne à Lyon).



    Contexte

    Dans le monde, selon la FAO, 60 % des 7.4 milliards d’habitants sur terre, vit en zone urbaine en 2015 et les prévisions pour 2050 sont de 80 % des 10 milliards de terriens estimés, soit environ 8 milliards de citadins. Les zones urbaines représentent actuellement 3 % des terres émergées de la planète. Nourrir l’ensemble de la population mondiale de plus en plus citadine est l’un des enjeux majeurs de notre siècle, dans un contexte de changement climatique.

    Définition de l’agriculture urbaine

    L’agriculture urbaine peut se définir comme tout acte maîtrisant le cycle végétal ou animal dans un but de production alimentaire ayant lieu en zone urbaine.


    Focus sur les AU urbaines

    Agriculture urbaine sociale et solidaire

    Les projets d'agriculture urbaine sociale et solidaire visent à combiner la production alimentaire avec la création d'emplois d'insertion et le soutien aux filières solidaires, tout en favorisant les pratiques d'économie circulaire et le recours au low-tech. Ces initiatives remettent en question les modèles économiques traditionnels au profit de politiques d'économie sociale et solidaire, privilégiant les objectifs sociaux sur les bénéfices financiers. Anchées localement, ces initiatives renforcent les liens sociaux et économiques dans les communautés en répondant aux besoins spécifiques des territoires et en favorisant les partenariats avec les acteurs locaux. Elles intègrent également une sensibilité aux impacts environnementaux, en favorisant des pratiques respectueuses de l'environnement telles que la certification biologique, la réutilisation de matériaux et le recours aux méthodes low-tech. Malgré leur orientation sociale et solidaire, ces projets doivent rester attentifs aux impacts environnementaux potentiels, notamment en ce qui concerne la gestion des déchets et la réduction des emballages. Il est essentiel de maintenir un équilibre entre les bénéfices sociaux et environnementaux pour assurer la durabilité à long terme de ces initiatives.

    Agriculture urbaine collective

    Les projets d'**agriculture urbaine (AU) collective ** englobent les initiatives citoyennes et collectives opérant dans des secteurs non-marchands, axés sur des objectifs non lucratifs et favorisant la participation citoyenne, que ce soit en tant qu'acteurs ou visiteurs. Cette catégorie inclut diverses initiatives telles que les jardins partagés, pédagogiques et familiaux, ainsi que les micro-fermes urbaines, qui cherchent à sensibiliser, éduquer et divertir. Portés par des citoyens, des collectivités territoriales ou même des entreprises, ces projets nécessitent une prise en compte **des risques de pollution,** notamment dans les zones à risque comme les anciennes friches industrielles ou les zones proches de voies de circulation. Des études soulignent les risques potentiels de contamination des légumes cultivés dans ces environnements, bien que les concentrations restent généralement dans les limites réglementaires. Cependant, la pollution atmosphérique et la qualité des sols peuvent affecter la sécurité des récoltes. Les pratiques culturales, y compris l'utilisation de produits chimiques, peuvent également accroître les risques de contamination, bien que leur utilisation soit découragée. Pourtant, l'agriculture urbaine collective présente des avantages significatifs. Elle peut contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre et offre des opportunités d'éducation, de sensibilisation et de diversification des régimes alimentaires. De plus, elle favorise la création de liens sociaux, la sensibilisation aux enjeux environnementaux et l'engagement civique. Participer à de tels projets permet de mieux comprendre la production alimentaire, d'explorer des alternatives durables et de renforcer le lien entre production et consommation. Bien que son impact quantitatif sur l'approvisionnement alimentaire global des villes soit variable, ses avantages sociaux et environnementaux sont indéniables. En résumé, l'agriculture urbaine collective représente un moyen de répondre aux défis contemporains en matière d'alimentation, d'environnement et de communauté, bien que sa mise en œuvre efficace nécessite une gestion prudente des risques de pollution et un engagement continu des parties prenantes.

    Agriculture urbaine servicielle

    Les projets d'agriculture urbaine servicielle comprennent des initiatives utilisant des techniques agricoles ou d'élevage pour aménager et gérer des espaces publics ou privés, souvent initiées par des collectivités ou des entreprises. Ils englobent des actions telles que la végétalisation productive, comme les vergers en milieu urbain, l'éco-pâturage pour l'entretien des espaces verts et la mise en place de ruches pour favoriser la pollinisation. Bien que leur objectif alimentaire soit souvent limité, ces projets sont intégrés dans le cadre de l'agriculture urbaine en raison de leur approche agricole. L'introduction d'animaux en milieu urbain, tels que les moutons et les chèvres pour l'éco-pâturage, offre de nouveaux avantages en termes de diversité faunistique et floristique, de lutte contre les espèces invasives et de diminution des nuisances sonores. Cependant, malgré des bénéfices environnementaux potentiels, des questions subsistent concernant les coûts énergétiques, les émissions de méthane et les besoins en alimentation hivernale des animaux. Sur le plan social et économique, l'éco-pâturage favorise la création de lieux récréatifs et renforce les liens sociaux, tout en offrant des alternatives économiques à la tonte mécanique traditionnelle. Comme pour l'agriculture urbaine collective, l'agriculture urbaine servicielle sensibilise les citadins aux enjeux alimentaires et environnementaux, favorisant ainsi des changements de comportement vers des modes de vie plus durables. Pour maximiser son potentiel, une adaptation globale de la ville est nécessaire, notamment en matière de gestion sans produits chimiques et de réduction de la pollution liée au trafic routier.



    Sujet Résilience alimentaire
    image Cartographie_des_differents_types_de_cultures_agricoles_a_Saint_Etienne_Metropole.png (1.2MB)

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    Lien vers l'excel pour les données chiffrés Calcul_des_differentes_surface_et_pourcentage_RPG_2021_Qgis.xlsx (0.3MB)