ResiliencesUrbaines : Cette page réunit les réflexions et connaissances pour planifier une Résilience Urbaine, collectées et organisées pour répondre aux besoins des collectifs CTC-42 & la Fabrique des transitions. Initié dans le cadre du stage de L3 Sciences de la Transition Ecologique et Sociétale - Sciences, écologie et société de Noham Labret de l'Université de Bretagne-Sud, cette page a vocation à évoluer au gré des contributions de tous les acteurs coopérants sur ce sujet dans la Métropole de Saint-Etienne.


1. Définitions et motivations


  • La Résilience: La résilience est une notion polysémique qui a évolué au fil du temps. Son sens moderne trouve ses origines dans les sciences physiques et la mécanique, où elle est définie comme la "résistance d’un matériau au choc". Cependant, dans un contexte plus large, la résilience englobe la capacité d'un système, qu'il soit biologique, social ou écologique, à absorber les changements et les perturbations, à s'adapter et à se rétablir. Dans le contexte des politiques publiques, ce terme est utilisé pour la première fois en 1973 par l'écologiste canadien Crawford Stanley Holling.

  • La Résilience territoriale: “Capacité du territoire à anticiper, à réagir et à s’adapter pour se développer durablement quelles que soient les perturbations”.(Définition adoptée par le CEREMA))

  • Résilience statique vs dynamique: La résilience dynamique se caractérise par sa capacité à évoluer et à s'adapter dans le temps en réponse aux changements et aux perturbations. Contrairement à la résilience statique, qui se concentre sur la capacité d'un système à maintenir un état stable face aux perturbations, la résilience dynamique reconnaît que les systèmes sont en constante évolution et que leur capacité à s'adapter est essentielle pour assurer leur survie à long terme. Dans un contexte de résilience dynamique, l'accent est mis sur la flexibilité, l'adaptabilité et la capacité à tirer des leçons des expériences passées pour s'ajuster aux nouvelles réalités.




“L’objectif de résilience dans ce contexte de transition écologique ne peut pas être le retour à la normale, mais bien la transformation des territoires.” (Source : Shift project)











Absorber les changements et les perturbations (déréglement climatique, érosion de la biodiversité), s'adapter et se rétablir vont necessité des espaces dédiés pour y conduire les adaptations vitales, expérimenter les nouvelles voies de transformations, minimiser les risques de crises socio-économiques. En ce sens tous les espaces encore disponibles de notre métropole peuvent et doivent être sanctuarisés pour y conduire des projets de Résilience Urbaine. Dans ce sens, nous nous devons de les recenser, de les qualifier et de réfléchir à leur devenir le plus utile à toustes.

2. Recensement et description des espaces délaissés, propices et convoitables pour améliorer la résilience urbaine (biodiversité et autonomie alimentaire): friches? Jardins? Espaces "verts"?

  • On peut penser spontanément à des sites comme : Square, rond point, places...Friches immobilières...(ex: celle cédée par le bailleur social Néolia), Friches industrielles, Anciennes Serres municipales...

Les friches et les dents creuses

La définition d'une friche est donnée par la section 8 de l'Art. L. 111-26]du code de l'urbanisme comme « tout bien ou droit immobilier, bâti ou non bâti, inutilisé et dont l'état, la configuration ou l'occupation totale ou partielle ne permet pas un réemploi sans un aménagement ou des travaux préalables ».

Le recensement des friches sur la Loire et Saint Etienne métropole peut être obtenu en utilisant l'outils Cartofriches (https://cartofriches.cerema.fr/) qui propose un inventaire national des friches qui s'appuie sur la connaissance locale
pour aider au recensement des friches, les qualifier et faciliter leur réutilisation. Il s’adresse à tout porteur de projet, public ou privé et est en accès libre:
https://cartofriches.cerema.fr/cartofriches


Les Friches représentent 180 ha sur SEM (Source cartofriche Lien Excel pour le recensement des friches sur la Loire et Saint Etienne métropole données cartofriche 23/04/24 ). En incluant les dents creuses et autres espaces abandonnés, ce potentiel foncier sous-utilisé représente une opportunité significative pour atteindre les objectifs de zéro artificialisation nette (ZAN) fixés par le Gouvernement.
Au sens du présent règlement, une dent creuse est une unité foncière non bâtie, d'une superficie maximale de 1000 m2, qui se caractérise en tant que discontinuité dans la morphologie urbaine environnante.



Pourquoi Recenser et valoriser ces espaces ?


La reconquête des espaces sous-utilisés, tels que les friches, les dents creuses, et autres espaces délaissés ou abandonnés, constitue un enjeu majeur d’aménagement soutenable des territoires. Cette démarche vise à répondre aux objectifs croisés de maîtrise de l’étalement urbain, de revitalisation urbaine et, par conséquent, de limitation de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers.

Chaque année, la France consomme en effet en moyenne 20 000 hectares d’espaces naturels, agricoles ou forestiers, alors que le stock de friches est estimé à 150 000 hectares (source Cerema Cartofriche). Pour le cas de de Saint Etienne Métropole, 520 ha d’espaces agricoles ont été consommés entre 2010 et 2020 (source : epures https://www.epures.com/images/pdf/planification/01-053-MOS-2020.pdf.

Les conséquences de l’artificialisation des sols et de l’étalement urbain sont multiples et préoccupantes. Écologiquement, elles entraînent l’érosion de la biodiversité, aggravent le risque de ruissellement et limitent la capacité de stockage du carbone. Socioéconomiquement, elles augmentent les coûts des équipements publics, allongent les temps de déplacement et accroissent la facture énergétique des ménages. Elles contribuent également à la dévitalisation des territoires délaissés et à la diminution du potentiel de production agricole. En outre, ces dynamiques ont un impact négatif sur la qualité du cadre de vie, affectant le paysage des espaces bâtis et non-bâtis, et entraînant une prolifération d’enseignes, de pré-enseignes et de publicités dans les zones d’activité économique.

En mobilisant et en valorisant ces espaces sous-utilisés, nous pouvons non seulement préserver les terres naturelles, agricoles et forestières, mais aussi redynamiser les territoires urbains et ruraux, améliorer la qualité de vie des habitants, et promouvoir un développement territorial plus durable et équilibré.


3. Recensement et description des espaces problèmatiques, des verrous et limitations

  • On peut penser spontanément à toutes les zones à risque dont les plus évidentes sont les zones polluées, les anciennes friches industrielles mais aussi les zones proches de voies de circulation (zones de fortes pollution de l'air et de pics de particules fines importantes), mais encore les ilôts de chaleurs.

Les ilots de chaleurs :


L'augmentation des températures liée au changement climatique impacte dramatiquement les grandes villes, où cela engendre un phénomène nouveau et mesurable, appelé îlot de chaleur urbain (ICU). Ce phénomène a des conséquences importantes, évidemment sur le bien être des citoyens mais allant jusqu'à engendrer une surmortalité pendant les vagues de chaleur. Pour mieux comprendre et gérer ce risque, deux chercheurs de l'Ecole de Mines de Saint-Etienne (EMSE) ont conduit une étude approfondie et ont proposé un moyen rapide et économique d'estimer ce risque, à l'échelle du bâtiment: https://hal-emse.ccsd.cnrs.fr/emse-03313621v1/document.

Dans cette étude, Clément Marcel & Jonathan Villot (2021)propose un modèle simplifié à micro-échelle et une approche qui combine des données géographiques existantes avec un modèle atmosphérique simplifié pour calculer un indice ICU, représentant le risque de chaleur excessive à l'échelle locale.

Le modèle utilise des données géographiques pour créer une représentation 3D des villes, en considérant la forme et la hauteur des bâtiments, ainsi que les caractéristiques du sol. Il prend en compte les échanges radiatifs entre les surfaces urbaines et l'atmosphère, ainsi que les propriétés thermiques des matériaux de construction. En ajustant le modèle à l'aide de simulations informatiques et de données météorologiques réelles, l'étude fournit des estimations précises des températures et des mouvements d'air, permettant ainsi d'évaluer le risque d'îlot de chaleur urbain dans une zone donnée.

Résultats de l’étude sur Saint Étienne Métropole
Les résultats de l'étude menée sur la métropole de Saint-Étienne sont significatifs et un exemple est présenté à la figure ci-contre. L'indice ICU (Ilot de chaleur urbain) a été calculé sur une carte avec une résolution de 5 mètres, ce qui représente une quantité considérable de données. Environ 916 000 murs et 28 000 000 de surfaces horizontales ont été traités lors du calcul.

Les résultats montrent une carte détaillée de l'indice ICU sur le centre-ville de Saint-Étienne, illustrant les zones de chaleur urbaine potentiellement élevée. Cette carte permet d’identifier les ilôts et zones problématiques, de couleur rouge, et facilement reconnaissables sur la carte ci-contre, comme les places bétonnées (place du Peuple,place Chavanelle, place Fourneyron, parvis non-arboré de la place Jean Jaurès) et autres quartiers à risque.

De plus, les résultats ont été projetés sur les parcelles administratives, fournissant ainsi une estimation de l'indice ICU dans chaque quartier. Cette méthode permet de comprendre l'impact direct de l'îlot de chaleur urbain sur les différents quartiers de la ville et offre déjà un outil prometteur pour aider à planifier des villes plus résilientes face aux changements climatiques.
  • image Capture_decran_20240502_a_10.44.58.jpg (0.6MB)
  • (c) https://hal-emse.ccsd.cnrs.fr/emse-03313621v1/document
  • Bases de données utilisées :
  • -IGN BD Topo V3
  • -IGN vues aériennes 50 cm (4 canaux, rouge, vert, bleu, proche infrarouge)
  • -données météo pour une journée chaude anticyclonique (Météo France ou infoclimat)
  • -CEREMA Majic (matériaux des murs et des toitures))


Les pollutions

:
Un inventaire des sites pollués connus est conduit depuis 1994 par le ministère. Cet inventaire est archivé dans une base de données nationale, BASOL, disponible sur le site Internet du Ministère en charge de l’environnement. Il a pour vocation à être actualisé de manière permanente, d’où son évolution actuelle en un tableau de bord des sites appelant une action des pouvoirs publics:


L’inventaire des anciennes activités industrielles et activités de service, est conduit systématiquement à l’échelle départementale depuis 1994. Les données recueillies dans le cadre de ces inventaires sont archivées dans une base de données nationale, BASIAS (Base des Anciens Sites Industriels et Activités de Service) disponible sur Internet: http://basias.brgm.fr
Cette base de données à été créée par l’Arrêté du 10-12-1998 (PDF – 52 Ko).

Depuis mai 2005, les sites n’appelant plus d’action de la part des pouvoirs publics chargés de la réglementation sur les installations classées, ont été transférés de BASOL dans BASIAS. (Remarque : seules les fiches de sites transférées dans des inventaires BASIAS disponibles sont accessibles).

Aucune connaissance globale sur les espaces publiques n'est disponible, des études spécifiques sont et doivent être menées au fur et à mesure de l'émergence de projets spécifiques.



Le foncier désafecté, parc privé à l'abandon, usines et RDC vacants...

disponibilités et connaissance locale de ces lieux?

4. Comment les espaces délaissés peuvent-ils être utilisés pour contribuer aux Résiliences Urbaines à Saint-Etienne? Les projets en cours et/ou les acteurs:


Transformer les espaces disponibles en espaces végétalisés et idéalement nourriciers ou vivriers urbains sont les idées et les projets les plus developpés comme le montre le succès des projets en cours. Beaucoup d'acteurs s'interessent à developper des projets autour de la résilience alimentaire, voir d'agriculture urbaine. L’agriculture urbaine peut se définir comme tout acte maîtrisant le cycle végétal ou animal dans un but de production alimentaire ayant lieu en zone urbaine. Pour l'agriculture urbaine, nous avons choisis de les classer selon la la typologie de l'ADEME. Il est à noter que ces acteurs ne se réduisent pas à cette typologie et que les formes d'AU possèdent une grande diversité (contextes géographiques et temporels, les fonctions attendues,modèle économique, mode de production...) et sont encore en voie d'dentification (Christine Aubry, Agnès Lelièvre Fargue-Lelièvre, Veronique Saint-Ges, Kevin Morel. La diversité desformes d’agriculture urbaine et de leurs modèles économiques. QUAE. Comprendre, accompagner etoutiller les acteurs de l’agriculture urbaine. Contributions de la recherche, (Quae, 2022), , pp.1-12,2022. ￿hal-03767150￿)

L'Agriculture urbaine (AU) collective

Les projets d'agriculture urbaine (AU) collective englobent les initiatives citoyennes et collectives opérant dans des secteurs non-marchands, axés sur des objectifs non lucratifs et favorisant la participation citoyenne, que ce soit en tant qu'acteurs ou visiteurs. Cette catégorie inclut diverses initiatives telles que les jardins partagés, pédagogiques et familiaux, les jardins ouviers ainsi que les micro-fermes urbaines, qui cherchent à sensibiliser, éduquer et divertir. Portés par des citoyens, des collectivités territoriales ou même des entreprises, ces projets nécessitent une prise en compte des risques de pollution, notamment dans les zones à risque comme les anciennes friches industrielles ou les zones proches de voies de circulation.
Des études soulignent les risques potentiels de contamination des légumes cultivés dans ces environnements, bien que les concentrations restent généralement dans les limites réglementaires. Cependant, la pollution atmosphérique et la qualité des sols peuvent affecter la sécurité des récoltes. Les pratiques culturales, y compris l'utilisation de produits chimiques, peuvent également accroître les risques de contamination, bien que leur utilisation soit découragée.
Pourtant, l'agriculture urbaine collective présente des avantages significatifs. Elle peut contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre et offre des opportunités d'éducation, de sensibilisation et de diversification des régimes alimentaires. De plus, elle favorise la création de liens sociaux, la sensibilisation aux enjeux environnementaux et l'engagement civique.
Participer à de tels projets permet de mieux comprendre la production alimentaire, d'explorer des alternatives durables et de renforcer le lien entre production et consommation. Bien que son impact quantitatif sur l'approvisionnement alimentaire global des villes soit variable, ses avantages sociaux et environnementaux sont indéniables.

En résumé, l'agriculture urbaine collective représente un moyen de répondre aux défis contemporains en matière d'alimentation, d'environnement et de communauté, bien que sa mise en œuvre efficace nécessite une gestion prudente des risques de pollution et un engagement continu des parties prenantes.

  • La Ferme en Chantier: une AU collective et citoyenne dans la ville

La Ferme en Chantier, une association basée à Saint-Étienne, incarne cette typologie d'agriculture urbaine. Fondée en 2016 et active depuis 2017, l'association se dédie à la création de jardins et vergers partagés sur des espaces délaissés, combinant production alimentaire et renforcement du lien social. Elle s'articule autour de l'écologie industrielle et de l'économie circulaire, valorisant des matières considérées comme des déchets et impliquant la communauté dans des chantiers participatifs.

L'association gère plusieurs projets:

- La Forêt Nourricière, un verger de 700 m², et un potager adjacent favorisant l'autonomie alimentaire dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV).
- Le Jardin Denfert, un jardin partagé de 600 m², réunissant chaque semaine les adhérents, soit environ 25 personnes en ultra proximité (à 300 mètre max), de toutes catégories socioprofessionnelles et origines confondues pour des activités de jardinage et de convivialité.
- Divers autres jardins collectifs et pédagogiques, réaménagés pour des immeubles, écoles et centres d'accueil, intégrant des pratiques permaculturelles et low-tech.

La Ferme en Chantier promeut également des activités d'éducation populaire et d'insertion, développant les compétences des participants à travers des chantiers participatifs, totalisant 5000 heures depuis 2017.


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Photographie prise au Jardin Denfert le 30/04/2024







(ICI METTRE UNE PHOTO DE LA FOERET NOURICIERE)




  • Les jardins ouvriers



Les Jardins Ouvriers Familiaux

À la fois lieu de vie, moyen de cultiver ses propres légumes, d'exercer une activité au grand air ou d'initier les plus jeunes, les jardins familiaux sont une richesse pour Saint-Étienne.

Aujourd'hui, Saint-Étienne compte plus de 95 hectares de jardins familiaux, dont 61 % sont la propriété de la Ville, le reste appartenant à des propriétaires privés et des institutions. Répartis en 3 384 parcelles et cultivées par près de 3 000 jardiniers.

Les jardins familiaux de Bel Air (cf photos ci-contre) en sont un exemple concret, composés de 47 jardiniers, dont 10 femmes, sur une surface de 180 m2 avec la cabane comprise.

Aujourd'hui, Saint-Étienne compte plus de 95 hectares de jardins familiaux, dont 61 % sont la propriété de la Ville, le reste appartenant à des propriétaires privés et des institutions. Répartis en 3 384 parcelles et cultivées par près de 3 000 jardiniers.


























  • Le Tiers-Lieux "En dessous et par delà les murs"
Tiers Lieu qui fédèrent les lopins privés pour penser le vivant et les besoins des arbres & végétaux au delà du cadastral pour planifier la résilience des peupleraies.
Voir https://wiki.ctc-42.org/?TiersLieuEndessousAudelàLesMurs.


L'Agriculture Urbaine Sociale et Solidaire


Les projets d'agriculture urbaine sociale et solidaire visent à combiner la production alimentaire avec la création d'emplois d'insertion et le soutien aux filières solidaires, tout en favorisant les pratiques d'économie circulaire et le recours au low-tech. Ces initiatives remettent en question les modèles économiques traditionnels au profit de politiques d'économie sociale et solidaire, privilégiant les objectifs sociaux sur les bénéfices financiers.

Ancrées localement, ces initiatives renforcent les liens sociaux et économiques dans les communautés en répondant aux besoins spécifiques des territoires et en favorisant les partenariats avec les acteurs locaux. Elles intègrent également une sensibilité aux impacts environnementaux, en favorisant des pratiques respectueuses de l'environnement telles que la certification biologique, la réutilisation de matériaux et le recours aux méthodes low-tech.


A Saint-Etienne: une Agriculture Urbaine Sociale et Solidaire périurbaine

L'agriculture périurbaine classique (APU), une forme d'agriculture urbaine, se distingue par l'utilisation de techniques agricoles similaires à l'agriculture rurale mais bénéficie de la proximité urbaine, tant pour la commercialisation de ses produits que pour l'accès aux services et à la main-d'œuvre. Située dans des zones tampons entre urbain et rural, elle est diversifiée et inclut des projets allant des fermes pédagogiques aux entreprises horticoles. L'APU fait face à la pression de l'étalement urbain, entraînant la réduction des terres agricoles et divers conflits d'usage, mais elle répond efficacement à la demande croissante des consommateurs pour des produits locaux et frais. En outre, elle contribue positivement à la qualité de vie locale par des pratiques respectueuses de l'environnement et en offrant des services éducatifs et récréatifs. Pour construire un système alimentaire durable, il est essentiel de soutenir l'APU tout en veillant à minimiser son impact environnemental et à répondre aux attentes des consommateurs.


  • Les Jardins de Valériane est une exploitation maraîchère labellisée AB (Agriculture Biologique) situé en périphérie de Saint-Étienne. Elle produit et vend des légumes sous forme de paniers livrés chaque semaine à 150 adhérents, incluant des particuliers et des professionnels de la vente. Crée par le Département de psychiatrie du CHU de Saint-Etienne, Les Jardins de Valériane offrent également un support pédagogique et de remobilisation, permettant à des personnes éloignées de l'emploi et jardiniers en parcours, d'acquérir des compétences transférables à d'autres secteurs d'activité. Par l'adhésion de consommateurs engagés, l'association renforce l'économie de proximité et la solidarité sociale.

Créée en 2000, l'exploitation a évolué de 300 m² dans la plaine du Forez à 1 ha, puis à 8,5 ha cultivés en 2008 dans la Vallée du Gier. Les Jardins de Valériane fonctionnent également comme un Atelier et Chantier d'Insertion, proposant du travail à des personnes sans activité depuis longtemps.

L'exploitation, située sur les hauteurs de Rive de Gier, utilise des techniques respectueuses de l'environnement, comme l'irrigation à partir d'une réserve d'eau collinaire et la culture sous serres non chauffées. Elle emploie 30 salariés en parcours et 6 salariés permanents, totalisant 25 équivalents temps plein sur une année.

La mission de l'association inclut :

- Produire des légumes biologiques respectueux de l'environnement, en évitant les produits chimiques de synthèse.
- Promouvoir une alimentation saine accessible au plus grand nombre.
- Soutenir l'économie locale par la vente en circuits courts.
- Faciliter le retour à l'emploi pour des personnes éloignées du marché du travail.


  • Oasis Jardin de Cocagne est une autre association que l’on peut classer dans cette typologie par sa localisation mais également dans les AU sociales et solidaires car elle a aussi pour mission l'insertion par l'activité du maraîchage biologique. L'association accompagne 20 personnes en transition professionnelle vers un emploi durable et distribue 300 paniers hebdomadaires à ses adhérents consom’acteurs. En plus de ses activités de production alimentaire, Oasis Jardin de Cocagne offre des animations pédagogiques dans les domaines de l’écoconstruction, de l'environnement et de la promotion de l'agriculture biologique.

Oasis Jardin de Cocagne est agréée "Atelier Chantier d’Insertion" et emploie une trentaine de salariés, encadrés par une équipe de dix permanents. En soutenant cette association, les adhérents contribuent à la création d'emplois durables, à la dynamisation de l'économie locale et à la promotion d'un mode de vie responsable et durable.

L’agriculture professionnelle en zone périurbaine


  • > combien de maraichers dans notre bio-région < 32 km. definir biorégion...


L' Agriculture urbaine servicielle: la grande absente à Saint-Etienne


Les projets d'agriculture urbaine servicielle comprennent des initiatives utilisant des techniques agricoles ou d'élevage pour aménager et gérer des espaces publics ou privés, souvent initiées par des collectivités ou des entreprises. Ils englobent des actions telles que la végétalisation productive, comme les vergers en milieu urbain, l'éco-pâturage pour l'entretien des espaces verts et la mise en place de ruches pour favoriser la pollinisation. Bien que leur objectif alimentaire soit souvent limité, ces projets sont intégrés dans le cadre de l'agriculture urbaine en raison de leur approche agricole.

L'introduction d'animaux en milieu urbain, tels que les moutons et les chèvres pour l'éco-pâturage, offre de nouveaux avantages en termes de diversité faunistique et floristique, de lutte contre les espèces invasives et de diminution des nuisances sonores. Cependant, malgré des bénéfices environnementaux potentiels, des questions subsistent concernant les coûts énergétiques, les émissions de méthane et les besoins en alimentation hivernale des animaux.

Sur le plan social et économique, l'éco-pâturage favorise la création de lieux récréatifs et renforce les liens sociaux, tout en offrant des alternatives économiques à la tonte mécanique traditionnelle. Comme pour l'agriculture urbaine collective, l'agriculture urbaine servicielle sensibilise les citadins aux enjeux alimentaires et environnementaux, favorisant ainsi des changements de comportement vers des modes de vie plus durables. Pour maximiser son potentiel, une adaptation globale de la ville est nécessaire, notamment en matière de gestion sans produits chimiques et de réduction de la pollution liée au trafic routier.

Constat sur la surface agricole utile à Saint-Etienne Métropole et le potentiel inexploité


Pour établir la cartographie des types de cultures présentes à Saint-Étienne Métropole, la méthodologie suivante a été utilisée. Sur un fond de carte du découpage administratif français (https://geoservices.ign.fr/adminexpress) ont été agrégés les données du Registre Parcellaire Graphique (RPG) de 2021 (https://geoservices.ign.fr/rpg ). Le téléchargement des fichiers RPG pour la région Auvergne Rhône-Alpes, permet ensuite d'extraire les données spécifiques à Saint-Étienne Métropole grace à une jointure attributaire par localisation dans le logiciel QGIS .Ensuite, les parcelles agricoles ont été classé à partir de leur codes cultures (https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&opi=89978449&url=https://geoservices.ign.fr/sites/default/files/2021-07/DC_DL_RPG_2-0.pdf&ved=2ahUKEwiRx6yp96-GAxUbTaQEHbOdD1UQFnoECBAQAQ&usg=AOvVaw1-WBvOf5PvN5-kRjPDu_bu) puis catégorisé en 7 familles:

  • Prairies permanentes + Estives et landes
  • Prairies temporaires
  • Céréales (blé tendre, Orge, Colza et autres)
  • Espaces de stockage (mais en grain et ensilage, Fourrage)
  • Légumes, fleurs et vergers
  • Autres
  • Jachère (surfaces gelées sans production)
Chaque type de culture est ensuite représenté par une couleur ou un symbole distinct pour offrir une représentation claire, avec des légendes et autres éléments cartographiques ajoutés pour améliorer la lisibilité. Le résultat est montré sur l'image ci-dessous. Enfin, on peut observer la surface au sol des différents types de cultures avec les diagrammes circulaires (voir ci-dessous), qui ont été généré à partir des données du RPG Rhône-Alpes (2021).

(et ca représente combien en terme d'autonomie alimentaire? 48% consommer en local cf salon vers de terre et communication métropole... ou va le reste?) à faire après focus acteur.

Et le BIO dans tout ça???

image Cartographie_des_differents_types_de_cultures_agricoles_a_Saint_Etienne_Metropole.png (1.2MB)

image Capture_decran_20240502_a_18.25.19.png (53.9kB)

image Capture_decran_20240502_a_19.50.21.png (0.1MB)


Lien vers le fichier excel contenant les données chiffrées:
Calcul_des_differentes_surface_et_pourcentage_RPG_2021_Qgis.xlsx (0.3MB)

ATTENTION, le but n'est pas d'étaler son savoir mais de contextualiser les informations locales -> ce qui est publié ailleurs n'a donc pas besoin d'être redit ici...ca sort d'ou? lien vers ces élements, mais pas plus... expliquer les camenberts et dire comment ca permet de calculer le critères de CRATER et d'autonomie alimentaire...

Puis dire combien il faudrait de surface agricole utile pour atteindre cette autonomie -> parler des solutions locales: oasis et jardin de valérianne: quelle est leur surface de culture? ils nourrissent combien de personne? appeler aussi des maraichers du coin: didier par exemple...quels personnel? quels modèles?


CI_DESSOUS: on ne gardera que ce qui est utile directement...le tableau est bien mais il faiut dire à SEM UA pro versus UA non pro: c'est quoi le ratio? comment on pourrait faire mieux? et -> conclusion pratique.






























6. Quelles Conclusions pour nous tous...? Quelles idées pour demain?

  • Dans le monde, selon la FAO, 60 % des 7.4 milliards d’habitants sur terre, vit en zone urbaine en 2015 et les prévisions pour 2050 sont de 80 % des 10 milliards de terriens estimés, soit environ 8 milliards de citadins. Les zones urbaines représentent actuellement 3 % des terres émergées de la planète. Nourrir l’ensemble de la population mondiale de plus en plus citadine est l’un des enjeux majeurs de notre siècle, dans un contexte de changement climatique.
  • Très pratiquement à Saint-Etienne métropole, 400 000 habitants, quelle autonomie actuelle? quelle surface agricole utile necessaire? etc... Avec le calcul végétarien des greniers d'abondance, il faudrait ??? dans <32 km pour assurer l'avenir.
  • Et la participation et co-construction citoyenne dans tout cela...

    (consultation? captation de la décision et empechement au co-financements, quelle activation citoyenne...)

  • developper l'AU servicielle: végétalisation des espaces délaissés pour en faire des espaces comestibles (exemple ferme au quartiers: renvoyer vers le site, illustrer avec photos, etc...).
  • Trio économie contributive, économie circulaire (valorisation de matières premières considérées comme des déchets) et éducation populaire. (cf compost'onde, etc...)
  • Recenser et developper la Permaculture urbaine en usages sur les espaces existants, y compris le parc privé.
  • Formation pour et par les citoyens et acteurs de la résilience urbaines (cf liste ci-dessous), autonomie et autogestion.
  • Planification citoyenne pour une autonomie alimentaire.
  • Abri pour la biodiversité (jachère?) avec ruches et abris pour animaux sauvages (hérissons, insectes, etc.) Cf : parc Oullins avec observatoire de ruches.
  • valoriser les espaces végétalisés comestibles, maraicher et parcs divers comme des espaces de convivialité, espaces de détente, d'activités 'bien-être / massages,, sport doux, méditations, musiques, cultures et arts.

  • des projets réellements participatifs et organisés en Tiers Lieux, qui partent des idées de quartiers, des acteurs et des habitants et sont construits par eux, co-financés et évalués indépendamment (exemple la Myne à Lyon).

image qui_seme_du_beton_aura_bientot_la_dalle.jpeg (37.7kB)